Chambre 396.


LOUIS SCHNEIDER
25 ans. Allemand. 1m78.
Chercheur d'emploi.
Fils unique.
Syndrome d'Oedipe. Amis imaginaires.


Fils unique, Louis a grandi seul avec ses parents. Il n'a jamais été très sociable. D'après ses camarades, il était même un peu spécial. Il était souvent dans sa bulle, la plupart du temps tête en l'air. Cela n'a probablement fait qu'accentuer les relations assez étranges qu'il entretenait avec ses parents.
Sa mère était son modèle. Elle savait tout faire. Elle était sa cuisinière, sa ménagère, sa banquière mais aussi son infirmière. Elle était celle avec qui il avait grandi mais aussi celle avec qui il voulait vieillir. Il en était certain, elle était la femme de sa vie.
Son père, lui, de ce fait, était tout le contraire de sa mère. Pourtant, le paternel avait toujours fait de son mieux pour s'occuper et protéger son fils. Mais ce dernier ne le supportait pas. Pourquoi? Parce qu'il était son rival. Il était son concurrent direct pour être le seul et unique élu du coeur de sa maternelle.
Ces relations lui ont valus de nombreuses consultations chez un pédopsychiatre suivi d'un psychiatre. Le diagnostic était sans détour. Il souffrait du syndrome d'Oedipe.
Ce n'était pas les seules relations qui l'avaient mené à devoir consulter. Il entretenait des amitiés avec des personnes qui n'existaient pas, ou en tout cas pas dans le monde réel. Cela n'avait pas été inquiétant durant son enfance. Les amis imaginaires font souvent partis du cercle amical d'un enfant. Mais, âgé de vingt cinq ans, ces amis sont toujours présents. Et le nombre ne cesse d'augmenter.
Son rêve le plus fou exaucé, son père décédé, il vit seul avec sa mère. Il séjourne régulièrement en hôpital psychiatrique, à contre coeur évidemment. Il ne travaille pas. Il cherche un emploi, ou du moins c'est ce qu'il essaye de faire croire à sa mère.